Rakhi ou raksha bandhan
Rakhi, aussi appelé raksha bandhan, est un festival hindou surtout célébré dans le Nord de l’Inde. Il a lieu à la dernière pleine lune avant la fin de la mousson et correspond à l’union entre les frères et sœurs.
À cette occasion, les sœurs attachent un bracelet (spécifique à cette fête) au poignet de leur frère. En retour ceux-ci offrent un cadeau à leur sœur. Cet échange s’accompagne d’une puja traditionnelle.
Les frères et sœurs peuvent être de la même famille ou de vrais amis. Noter que certaines fois le garçon refuse de un bracelet de rakhi car celui-ci ôte toute ambiguïté dans la relation fille-garçon, et que le frère, s’il accepte le bracelet, doit alors assumer ses responsabilités.
Cette fête a aussi une importance historique : on dit que la reine Karnavati de Chittor (au Rajasthan) a offert un Rakhi à l’empereur moghol Humayun quand son royaume était menacé par Bahadur Shah, le sultan de Gujarat. Après avoir reçu ce Rakhi, Humayun a essayé de protéger sa « sœur » contre les armées de Bahadur Shah. Une fois l’armée de Bahadur Shah vaincue, Humayun entra dans Chittor pour annoncer la libération de sa « sœur » mais celle-ci avait déjà fait le « zohar », l’immolation afin de ne pas être capturée et ne pas perdre sa dignité.
Les Rakhis étaient importants pendant le Mouvement pour l’indépendance de l’Inde pendant lequel ils étaient une façon d’exprimer la solidarité en Inde. Beaucoup de jeunes filles envoyaient des bracelets à des soldats inconnus pour les soutenir.
Dans la mythologie, Krishna se retrouve avec un doigt blessé. Draupadi, la femme des Pandavas, utilise alors un bout de son sari pour empécher le sang de couler.Krishna, touché, lui dit qu’ils sont dorénavant liés à jamais et qu’il la protégera. Plus tard, dans le Mahabharata, les Pandavas perdent tous leurs biens au jeu contre Duryodhana. Ils en viennent à parier leur femme Draupadi et la perdent, elle aussi. Alors que Duryodhana s’apprète à lui enlever son sari, elle appelle à son secours Krishna qui rallonge à l’infini son sari de sorte qu’il ne puisse jamais être enlevé.
Les non-hindous aussi se prêtent à cette célébration, car certains considèrent que ce n’est pas un festival religieux mais familial.