Jusqu’au 29 septembre au musée Guimet à Paris, l’exposition « Chimères de l’inde et de l’Occident » offre une vision fantasmagorique de ce pays aux mille et une couleurs. Une véritable plongée dans le monde fabuleux de Rina Banerjee, bien loin des artefacts bollywoodiens.
Rina Banerjee: Chimères de l’inde et de l’occident from ikono tv on Vimeo.
L’Inde est capable de faire perdre ses repères au plus aguerri des voyageurs. Pourtant, il n’est pas toujours nécessaire de parcourir des milliers de kilomètres pour avoir le sentiment d’être désorienté. Quelquefois, il suffit de franchir les portes d’un musée. A l’instar de l’exposition de Rina Banerjee, « Chimères de l’Inde et de l’Occident », sommet de la saison indienne du musée national des arts asiatiques.
Dès le début du parcours, le visiteur se retrouve immergé dans les abysses d’un monde féerique. En guise d’entrée, une reproduction de couleur magenta du Taj Mahal, miroir de passion et d’audace, trône en suspension. A la ronde, toute la quintessence de l’art khmer, matérialisé par la robustesse des roches du Preah Khan d’Angkor et la spiritualité des statues de Buddha … Ce n’est pas un hasard si les œuvres mirifiques de Rina Banerjee se situent en plein cœur des collections permanentes du Musée Guimet. Car, tout au long de cette exposition, l’artiste veut mettre un terme définitif à une vision réductrice de l’art asiatique et révéler l’influence des premiers artistes indiens sur les pays voisins, voire sur l’art actuel.
Au premier étage, un monde insaisissable dans lequel Morphée souffrirait probablement d’insomnies. Des fleurs hivernales à la corolle d’ivoire germent sur le sol, des éléphants hermaphrodites aux cornes de bélier errent sans but aux cotés des visiteurs, sous l’œil attentif d’un héron méditatif, principal témoin des rêves de Rina Banerjee. Dans cette exposition, l’Inde n’a jamais été aussi innovante et vivante !
Née en 1963 à Calcultta, Rina Banerjee vit et travaille à New York, où elle exerce son métier d’artiste plasticienne. Un amour de la matière qu’elle exprime à travers cette habile rétrospective. En assemblant toutes sortes d’objets plus ou moins « trouvés », elle réinvente son pays natal, en constante mutation. Entre mondialisation et mysticisme, orientalisme et occidentalisme, passé et présent, Rina Banerjee nous prouve une fois de plus que les plus beaux rêves sont ceux qui se réalisent.
A visiter également :
- Le site du Musée Guimet
source: mondomix.com