Le pays de Gandhi, ce n’est pas que la puissance économique et cinématographique.C’est aussi et surtout un fulgurant développement des médias, tant écrits qu’audiovisuels.
Trois cent mille exemplaires par jour. Deux mille journalistes. Soixante dix-sept ans de présence continue sur le paysage médiatique indien. C’est l’enviable carte de visite de la Indian Express. Et pourtant, il n’est que…huitième dans le classement national de la presse du pays de Gandhi. Les chiffres et ce classement sont, à eux seuls, révélateurs du développement de la presse dans ce pays.
Edité dans dix Etats sur vingt-huit, ce journal compte essentiellement sur la publicité pour fonctionner. Ce, malgré une approche volontairement agressive et nettement orientée vers l’investigation qui n’est pas toujours pour plaire aux pouvoirs publics. Lesquels, bons joueurs, souscrivent et/ou laissent souscrire de la publicité dans ce tabloid réputé pour ses positions très critiques vis-à-vis de ses actions.
Composé de 28 pages, ce journal est la propriété d’une famille. Pour autant, il n’y a pas d’inflexion possible sur la ligne éditoriale de la part de cette famille. ‘Il y a une séparation nette avec le rédactionnel’, se vante le responsable de l’édition.
Du côté de la télévision, c’est pas moins de 700 chaînes qui arrosent le peuple indien d’images. Parmi elles, 100 sont exclusivement destinées à l’information. Utv fait partie de celles-ci. Chaîne d’information à vocation économique et financière, Utv, qui entretient un partenariat avec la télévision américaine, Bloomberg Tv, comme son format le laisse bien deviner, diffuse des informations sur la bourse, les finances, les investissements, les matières premières, etc.
Ibrahima ANNE
source: http://www.walf.sn/culture/suite.php?rub=5&id_art=74914